Rien n'est perdu Le sujet des Gangs et traité selon un procédé qui va du figuratif au documentaire. C'est pourquoi la macrostructure de cette série n'est sans rappeler à la fois les polyptiques de sujet sacré du Moyen Age et de la Renaissance et les bandes dessinées : une narration continue s'installe autour du phénomène des gangs, sans proposer pour autant une démonstration ou une lecture moralisante. Les scènes figuratives se composent sur un fond où, dans les tons violents dominant des jaune ou des rouge, s'offre aux yeux du spectateur un paysage de misère, la misère des favelas sud-américaines, représentative de la misère de toutes les banlieues, y compris celles des villes riches du monde occidental, ce monde qui est présent par bribes, dans les détails d'une civilisation urbaine vieillissante (panneaux publicitaires, graffiti, street art). C'est sans doute la série qui a le plus massivement recours au procédé de citation et du recyclage, de matériaux (papiers collés tirés d'affiches publicitaires) et de détails tirés de bandes dessinés et de films, voire même de documentaires sur les Gangs. |