Présentation de Jean-Louis MARCOMa peinture est simple : je travaille sur les traces que laisse le temps à travers mon époque. Je travaille la couleur et le mouvement. Je fais des toiles où le regard oscille. Érosions, superpositions, associations ouvrent les sens. C'est une peinture forte et douce à la fois qui parle à l'âme. Les émotions s'expriment sans passer par le canal du mental. C'est alternativement la tristesse, la joie, la solitude, le bonheur, l'illumination... Bref, tout ce que chacun vit à un moment ou à un autre et qu'il rencontre, exprimé, au détour d'une toile. C'est un jaillissement, c'est une passion, c'est le sens d'une vie.
Il n'est jamais facile de parler du travail artistique de quelqu'un. Surtout lorsque ce travail est abstrait et donc transmet des sensations, des émotions. Et spécialement si ce quelqu'un est un franc-tireur comme Jean-Louis Marco. Il est de ceux qui ont leur propre vision du monde, intime et originale, et qui ne cessent de l'exprimer en toute indépendance, faisant fi de toute discipline et autres règles sociales ou artistiques par d'autres imposées. Il y a chez cet adepte de l'intransigeance, une volonté indomptable de déposer sa perception sur une surface lisse, de la canaliser, de la modifier, de la transformer et souvent aussi de l'annuler, pour mieux la traduire à nouveau. Son geste est vif, net, sans hésitation ni incertitude. L'oeuvre idem : soit acceptée sans condition, soit détruite sans regret. Car l'oeuvre détruite est l'apparition de l'oeuvre à venir. Son travail est le monde, annexé dans un prisme si personnel, qu'il nous semble autre. C'est par ce prisme particulier qu'il conduit notre regard, qu'il nous emporte là où il veut aller. Et si nous spectateurs, lâchons prise, alors le voyage est total. Ses oeuvres nous appellent, nous parlent et nous questionnent. Mais surtout elles nous émeuvent et nous troublent. Elles sont les traces laissées par un iconoclaste de la toile : Jean-Louis Marco. |