BiographieSculpteur sur bronze et créateur de sculptures en fibre de verre pour extérieur, j'habite et travaille à 90 kilomètres au sud de Paris, à Barville-en-Gâtinais, près de Montargis. J'ai aménagé mon atelier en 1989 dans une vinaigrerie du XIXe siècle qui m'offre du silence, de la paix et beaucoup d'espace. Avant 1989, je travaillais en Afrique et en Amérique du Sud. Mes longs séjours à l'étranger ont développé chez moi un goût prononcé pour l'archéologie, aussi bien d'un point de vue historique qu'artistique. Le long travail sur les métamorphose (2000-2010) en est la preuve. Rien de plus émouvant qu'une forme créée par l'homme il y a des centaines d'années et qui surgit soudain en plein XXIe siècle. J'ai essayé de recréer cette émotion en explorant des voies tracées par les peuples précolombiens, africains, et préhistoriques. Cependant, mon art ne se veut pas passéiste, au contraire. Je suis à la recherche d'un art contemporain, d'un langage fait pour notre époque. C'est pourquoi je rejette tout académisme et revendique un travail à la fois personnel et universel. La quête de la formeToujours plus attaché à la recherche de la simplicité et de la pureté des formes et des lignes que par le désir de surprendre ou de choquer, je continue à développer des itinéraires qui m'ont apporté beaucoup de satisfactions. Ce sont ces moments qui, au bout d'une quarantaine d'années de peinture et de sculpture m'ont permis d'approcher la beauté dans ce qu'elle a d'universel : l'incroyable apesanteur d'une ligne, les mystères envoûtants des formes qui se cherchent, la noblesse d'une attitude ou d'un simple regard : quelques poussières divines laissées par la rencontre de l'ombre et de la lumière. Voilà ce qui continue de m'attirer. Cependant, je commence à être persuadé que ce travail essentiel sur la forme doit s'inscrire autant que possible dans un mouvement qui lui donne du sens. Les processionnaires et les sculptures pluralesA partir de 1989, j'avais entrevu la nécessité de créer des sculptures plurales, toutes en mouvement et qui conduisaient le spectateur vers un point situé à l'extérieur de la ligne d'horizon, à l'extérieur même du lieu d'exposition. J'avais appelé ces formes abstraites LES PROCESSIONNAIRES. Je n'ai pu développer ce projet comme je l'avais si ardemment souhaité faute de place et de moyens.Je peux maintenant continuer cette idée qui me tient tant à coeur. LES PROCESSIONNAIRES correspondaient à une abstraction. Ils partaient de l'idée qu'une seule sculpture ne doit pas être contemplée que pour elle-même. Elle peut être belle, ses lignes harmonieuses, ses volumes expressifs.Cependant, elle est indissociablement liée à un environnement qui lui apporte du sens. Les PROCESSIONNAIRES étaient des sculptures en mouvement dans un espace qu'elles mêmes délimitaient. Elles devaient conduire à des interrogations qui dépassaient le cadre visible, des interrogations sur l'infini. Le poursuivrai ainsi les expériences qu'ont m'ont apporté le plus de satisfaction. |