Présentation de Philippe SEGUINItinéraire techniqueLes 50 toiles (100 cm x 81 cm) du projet " les sites sacrés sont les synapses des neurones universels " ne sont faites que d'argiles, de limons, de sables et de cendres.
Les motifs s'inspirent des vestiges des peintures murales qui, jadis, ornaient abondamment les chapelles et les églises du XIème au XVème siècle.
Démarche conceptuelleD'abord, redonner son importance à notre patrimoine. Des fresques du XIIème siècle d'une église des Côtes d'Armor étaient encore bien visibles en 1922, date à laquelle des relevés de personnages sur aquarelle ont été réalisés; il a suffi du XXème siècle pour que ces scènes disparaissent.
Redonner son importance également à la terre, symbole de notre environnement si fragilisé. La terre est bitumée, imperméabilisée (depuis 1945, en France, la superficie construite a plus que doublé par rapport à tous les siècles précédents), souillée... Sans terre nourricière, l'homme meurt, sans territoire, il fait la guerre.
Cette relecture de notre héritage, vieux de quelques siècles, vise à lutter contre l'amnésie, à évoquer une certaine intemporalité, à proposer une opposition au progrès sans projet.
Les toiles inspirées de différents lieux, différentes époques recherchent une identité commune. Ces motifs et ces couleurs surgissent de nos racines occidentales. Pour certains visiteurs, ils pourront résonner bien au-delà de nos frontières, comme un soupçon d'universalité. Apparaît alors l'ambition, si ce n'est d'aimer, d'au moins comprendre l'autre qu'il vienne du Moyen-Age ou d'Afrique, de la planète Mars ou de la maison d'à côté. |