Présentation de Vincent BALMÈS, sculpteur - psychanalysteJ'ai un cursus d'amateur, en parallèle de l'exercice de la psychanalyse : Je participe régulièrement à des salons associatifs depuis 1993 (Montgeron, Crosne, Draveil, Brunoy, Juvisy Paris-Sud, Morangis, Grigny, Etampes, Ablon, Villeneuve le Roi, Longpont sur Orge, Rambouillet, Montpont-Ménestérol (24), Blois, Ormesson, Fontaines sur Saône, Ste Geneviève des Bois, Boissy St Léger...). La grâce d'une vente me permet désormais d'entrer dans le champ professionnel et de m'y confronter à un autre niveau de travail, incitation à la plus grande modestie ! ( mise à jour 2017 ) Consultez mon parcours pour en savoir plus. La démarche qui me travailleMon travail s'ouvre à moi comme un voyage d'une durée imprévisible, toujours plusieurs mois, dans l'exploration d'un grand bois. Armé de mes seuls ciseaux et gouges, j'y taille directe un parcours d'imprévus dont l'ensemble prend figure au fil de leur découverte.
Au cours de cette aventure en terra incognita, je rencontre des présences millénaires qui m'interpellent dans l'ordre de l'universel humain, hanté par la mort et le sexe, éros & thanatos qui tissent toute vie, leurs échos font résonner dans mon imaginaire des dimensions que j'ignorais et m'appellent encore plus loin vers du nouveau... Qui avait toujours été là.
Le parcours se poursuit de pièce en pièce, qui sont autant de souvenirs de voyage ramenés d'étape en étape, et que je peux donner à voir en partage, présentés dans une structure architecturée, geste qui les offre. Les retours que je reçois de ceux qui veulent bien me prêter leur regard me soutiennent dans cette expédition aux confins où, de la matière l'art fait émerger de la pensée
Notre travail de vie n'est-il pas semblable ? Notre tâche, d'y transformer la matière naturelle en expression symbolique ? Forts de l'énergie biologique, d'en produire de l'être ? Vivants par nos sens, de leur donner du sens ? Chacun, selon son génie propre, s'adonne à cette alchimie sa vie durant, mes bois en sont pour moi la pierre philosophale...
Note sur mes oeuvres d'artA l'expérience, je suis obligé de constater que mes photos ne rendent pas compte de la réalité de mon travail. Je veux dire qu'il y a un effet trompeur qui n'est pas lié qu'à la qualité de la photo.
Plus je fais de grands formats et moins ça colle, la sculpture est en 3D, la photo en 2D et ne permet pas de tourner autour avec les modifications de ligne de fuites et autres déplacements du regard que cela entraîne. La petite dimension de la photo, même en plein écran d'ordi, permet de rester assis et de s'en tenir à une vision extérieure et intellectuelle de présentation,
Alors que la présence physique dans la rencontre de la chose en vraie grandeur produit un effet corporel de mouvements et postures pour explorer du regard, contourner, s'approcher sur un détail ou prendre le recul d'une vue d'ensemble, bref tout un travail du visiteur, s'il est accroché, qui le conduit à un parcours en écho de celui qui était le mien au fil de mon geste de création à ceci près, si j'en crois les propos de ces art-mateurs, qu'ils semblent très régulièrement commencer par ce qui fut pour moi la conclusion et remonter le fil vers l'origine de la démarche, située dans les lignes de force de la matière même.
Autrement dit, visiter un grand format, c'est être dans le même espace physique et en partager les courbures dans un rapport sensoriel, le geste de caresser la matière vient spontanément pour en amadouer l'approche, en éprouver la sensualité en y risquant la sienne propre. Sauf pour les indifférents, ça va de soi !
Mais c'est aussi tout cet ensemble, quand je suis dans la créativité, qui fait que je m'attache de plus en plus au grand format, c'est cette même rencontre quand je visite d'autres grands formats que les miens et peut -être, après tout, que je n'enfonce que des portes ouvertes?
En conclusion, si mes photos donnent envie de voir en vrai, c'est tout ce qu'elles peuvent faire et ce sera déjà bien !
Vincent Balmès 3 XII 13
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