L'art selon François ARNAUDL'artiste n'est que magicien de son travail où l'esprit n'est plus qu'abstraction, où le geste conjugue l'alliance subtile du désir auquel s'oppose celui de la matière picturale qui refuse de se laisser guider, partition à deux mains où le peintre, plus qu'il n'affronte, se laisse dériver dans le sens du courant pour mieux diriger son désir, jeu subtil entre ce que rêve sa main, ce que la matière lui impose, ce que le hasard provoqué lui suggère, ce que la rigueur gestuelle lui permet de faire surgir. Le travail s'impose, le hasard maîtrisé dispose. Croire que l'abstraction est totale, alors que de la nature naît l'abstraction, est un leurre. Au détour de l'abstraction resurgit la figuration comme un rêve en devenir. |