Présentation de Sylvain GILORYNé à La Rochelle en 1973, Sylvain Gilory effectue des études supérieures en arts appliqués à Nantes et sort diplômé de l'école Pivaut en 1995. En 1997, il fonde avec trois associées l'atelier à quatre réalisant des fresques figuratives et hyperréalistes de grand format et des mises en décors sur l'agglomération nantaise. De 2001 à aujourd'hui, il poursuit ses recherches autour de la proposition artistique, décors pour le spectacle, muséographie, illustrations et sculptures. En 2010 il fonde les ateliers cinq, ateliers équipés d'une fonderie d'art, c'est la concrétisation de son parcours personnel et un tournant plus prononcé vers la sculpture et les installations. Processus de Sylvain GILORYPièces uniques, ses oeuvres, majoritairement abstraites; " objets " parfois minimalistes ou surréalistes; associent, bois, bronze, coton, latex et bien d'autres matériaux encore. Sculptures, assemblages, arrangements, juxtapositions, installations, sont les termes qui définissent physiquement ses productions. Elles s'amorcent toujours par la fabrication d'un volume manipulable, zoomorphe ou géométrique, moulé, sculpté ou bien même récupéré qui patiente dans l'atelier jusqu'à être soumis à l'expérimentation du mariage, de la multiplication, de la mise en scène... Démarche de Sylvain GILORYQu'il crée une oeuvre autonome, qu'il se soumette à une thématique ou qu'il réponde à une commande assujettie, toutes ses productions deviennent " propositions ". Certaines, abstraites ne laissent que peu ou pas de place à l'imaginaire du spectateur. Cependant le travail actuel s'oriente sur des oeuvres qui semblent raconter tout en laissant libre le spectateur de toute interprétation et de toute narration. C'est par le jeu de la symbolique contemporaine et le détournement des signaux établis, aidé par l'absence de titre, qu'il cherche à mettre en marche la fabrique continue de significations qu'est le spectateur. C'est une proposition indirecte de coproduction. Des éléments semblent, éclore, pénétrer, s'immiscer, parfois, ils existent juste, s'entrechoquent ou s'équilibrent, mais rien n'est dit. Le spectateur cherche à traduire, décoder au travers du prisme de sa propre expérience, de ses racines culturelles et de son environnement. L'auteur, lui, cherche à interpeller le spectateur sur les proportions constituantes de ce prisme, cela lui permet lors d'échanges écrits ou verbaux de s'interroger sur l'aspect " corruptif " de la société sur notre perception. |